Nos découvertes : vestiges et collections

Architecture & décors

Guirlande végétalisée

Fresque
Datation indéterminée
Hauteur : 14 cm / Largeur : 11 cm 
Chartres : Terrain SOCAM

Le fond blanc fait ressortier la délicatesse d'exécution de cette guirlande végétale. La guirlande est traitée en petites touches juxtaposées de différentes nuances de vert, rehaussée de boutons floraux jaunes et blancs formés de trois points

Ombre et Lumière

Fresque
Datation indéterminée
Hauteur : 9,5 cm / Largeur : 12, 5 cm
Chartres : 5-9 rue Saint-André

 

Ce fragment isolé révèle la technique des peintres antiques pour représenter le volume d'une colonne cylindrique. Les variations d'ombre et de lumière sont reproduites par l'emploi, en dégradé, de différentes nuances de rouge et de jaune et par l'ajout de rehauts de blanc

Oiseau fantaisiste

Fresque
Extrême fin du IIe siècle apr. J.-C. - début du IIIe s. apr. J.-C.
Chartres : Place des Épars - Cœur de Ville

Comblement d'une cave de domus
Fouille réalisée par l'Institut National de recherches archéologiques préventives (INRAP), 2004

Une tête ronde surmontée d'une houppette, un bec crochu, un long cou mince, un plumage vert avec des touches bleues et marron, cet oiseau entouré de motifs végétaux semble bien fantaisiste.

Décor à fond blanc et imitation de marbre

Fresque
IIe siècle apr. J.-C.
Chartres : site du Cinéma "Les Enfants du Paradis" - 2005

Comblement d'une cave
 

Cette fresque ornait les murs de la pièce de réception d'une domus gallo-romaine. Un personnage féminin (une divinité ?) dénudé, vu de dos, est allongé sur des rochers posés sur en entablement. Des architectures schématiques régies par les principes de symétrie et de perspective donnent un effet de profondeur à la scène. Des masques de théâtre ou des formes circulaires sont suspendus à des nœuds à boucle double. L'unique plaque conservée de la zone inférieure révèle des imitations d'opus sectile constituée d'un grand panneau de marbre blanc veiné de rose encadré par du marbre jaune veiné de marron-rouge. La hauteur totale du décor est estimée à plus de 3 mètres.

Oiseau dans un tableautin

Fresque
Fin Ier siècle - début IIe siècle apr. J.-C.
Hauteur : 24 cm / Largeur : 14 cm 
Chartres : Place des Épars

Cet oiseau noir et blanc, rapidement ébauché dans un style assez naïf, prend place au centre d'un tableautin vert bleu encadré de jaune. Ce motif est répété à plusieurs reprises sur un riche décor de péristyle

Restitution à taille réelle

Fresque
Fin du Ier siècle - début IIe siècle apr. J.-C.
Dimensions estimées : 3m x 6m

Chartres : Îlot Casanova - 2013
Comblement d'abandon d'une grande cave

Alternance de panneaux rouges conçus comme des édicules architecturaux en perspective, soutenus à l'avant par deux colonnes lisses et, à l'arrière, par deux colonnes reposant sur des murets bas ; supportent un plafond auquel sont suspendues des guirlandes végétales ; des animaux bondissants ornent l'extrémité de chaque entablement dont un vase occupe le centre.  Les inter-panneaux noirs sont agrémentés de candélabres à ombelles et objets suspendus. Une corniche en stuc marque le raccord avec le plafond. La composition de la zone inférieure est inconnue.

Représentation impériale

Fresque
IIIe siècle apr. J.-C.
Hauteur : 62 cm / Largeur : 60 cm 

Chartres : Place des Épars - Cœur de Ville - 2004
Fouille réalisée par l'INRAP, 2004

Le visage et l'épaule gauche d'un personnage masculin apparaissent de profil, presque grandeur nature. La couronne de laurier et le manteau rouge bordeaux sont les attributs exclusifs d'un empereur. Une telle représentation est exceptionnelle en Gaule. Les cheveux courts et le visage imberbe correspondent à la mode à la fin de la dynastie des Sévères (193 - 235 apr. J.-C.). Il s'agit donc de l'empereur Élagabale (218 - 222) ou de Sévère Alexandre (222 - 235).

Cornes à boire

Fresque
Fin Ier siècle - début IIème apr. J.-C.
Hauteur : 14 cm / Largeur : 13 cm 
Chartres : Place des Épars

Plusieurs nuances de jaune et de marron sont utilisées pour ce candélabre constitué d'une superposition de cornes à boire d'où jaillissent des feuilles et des tiges végétales

Restitution colorisée du décor du dieu océan

Fresque
Ier siècle apr. J.-C.

Chartres : ZAC du Grand Faubourg - 1986
Couches de destruction d'une maison gallo-romaine
Fouilles réalisées par l'AFAN - Reconstitution réalisée par Valerie Dangreville, 2019

Un visage masculin aux traits marqués, des sourcils hirsutes, de longs poils blancs mêlés de mèches vertes : ces caractéristiques sont celles habituellement attribuées au dieu Océan. Ce motif ornait le sommet d'un candélabre.

Grâce à plusieurs éléments retrouvés en fouilles, une restitution colorisé du décor du "masque du Dieu Océan" a pu être réalisée. Elle montre l'alternance, courante en Gaule au Ier siècle apr. J.-C., de panneaux rouges et inter-panneaux noirs décorés de candélabres à ombelles dont certaines sont pourvues d'architectures. Le panneau rouge est limité par une bande verte à cercles roses et un filet d'encadrement blanc enrichi d'éléments végétaux. la zonz inférieure n'est pas connue. Les particularités de cet ensemble sont le mortier de préparation très épais, la multiplication des motifs d'architecture et l'utilisation de la couleur verte. c'est vraisemblablement la marque d'un atelier qui savait se montrer créatif.

Scène énigmatique

Fresque
Fin IIe siècle - début IIIe siècle apr. J.-C.
Hauteur : 160 cm / Largeur : 185 cm

Chartres : 10-12, place des Épars - 1986
Fouille réalisée par l'Association pour le développement de l'archéologie urbaine à Chartres (ADAUC)

Ce décor lacunaire met en scène des personnages grandeur nature. Ils tiennent des rouleaux de papyrus, portent la dalmatique, un vêtement oriental, et s'avancent vers une estrade où semble se situer un personnage assis. Le visage de prêtre appartient à ce même décor dont l'interprétation est difficile.

Visage de prêtre d'Isis

Fresque
Fin IIe siècle - début IIIe siècle apr. J.-C.
Hauteur : 15 cm / Largeur : 12,5 cm 

Chartres : 10-12, place des Épars - 1986
Fouille réalisée par l'Association pour le développement de l'archéologie urbaine à Chartres (ADAUC)

Les tempes et le front rasés permettent d'identifier ce visage comme celui d'un prêtre du culte égyptien d'Isis. La localisation précise de cette plaque, au sein de la scène principale du décor, reste inconnue

Pied d'Apollon

Calcaire
Début IIe siècle apr. J.-C.
Hauteur : 32 cm. Largeur : 28 cm
Chartres : Sanctuaire de Saint-Martin-au-Val

28.085.0128.10376.80270

Ce fragment de socle de statue présente les vetiges d'un pied droit cassé au niveau de la cheville et les orteils sont manquants. Sur le socle, des inscriptions sont présentes :
[---]G•APO[---]
[---]OCO

L'étude de cette inscription a révélé qu'il s'agit d'une dédicace pour le dieu Apollon, fils de Jupiter et de Léto. Diane est sa soeur jumelle. Il fut d’abord le dieu de la Guérison, mais il devint surtout un dieu de l’Oracle et de la Prophétie. C’est peut-être à ce titre que sa statue a été placée dans un autre bâtiment cultuel situé au nord-est du site.

Buste de Diane

Calcaire
Début du IIe siècle apr. J.-C.
Hauteur : 28 cm / Largeur : 30 cm
Chartres : Sanctuaire de Saint-Martin-au-Val - 2013

033.28.085.0128.10378.898

Ce buste est fragmentaire, il appartenait à une personne qui était à l’origine figurée en pied. La nudité partielle oriente l’identification vers une figurine divine ou mythologique. L’excroissance circulaire présente sur l’épaule gauche peut être interprétée comme un élément de carquois. Elle permet d’affirmer que la statue représente la déesse Diane, fille de Léto et Jupiter. Elle est la soeur jumelle d’Apollon et la déesse de la chasse. Les forêts, les clairières et les sources sont son domaine, ainsi que tous les dieux de marge entre deux univers, entre la sauvagerie et la civilisation.

Caisson hexagonal d'un plafond en bois

Sapin, tilleul et/ou noyer
Première moitié du IIe siècle apr. J.-C.
Longueur max. : 1 m / Largeur max. : 1 m
Chartres : Site du sanctuaire de Saint-Martin-au-Val – 2019

  
Ce caisson hexagonal a été mis au jour au sein de la fontaine monumentale du sanctuaire. Il appartient à un plafond à caissons en bois peints et sculptés formant la couverture d’un bassin carré en marbre blanc de Turquie. L’ouvrage de menuiserie, dans un état de conservation exceptionnel, présente des formes géométriques complexes (hexagones, losanges) et des décors multiples (rosaces, feuillages, feuilles d’acanthe, frises d’oves, etc.). Il s’agit, à ce jour, du seul exemplaire connu dans le tout le monde romain.