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31 mars 2022

Au milieu du XIXe siècle, lors de la construction de la voie ferrée Paris-Chartres, de nombreux fossiles, dont une grande quantité de restes de mammouth méridional, ont été découverts à Saint-Prest. Contrairement à l’image d’Épinal, cette espèce, adaptée à un climat tempéré chaud, ne possédait pas de toison et présentait des caractéristiques morphologiques différentes de celles du mammouth laineux, plus familier du grand public. Les nouvelles recherches entreprises sur le gisement de Saint-Prest par une équipe du Muséum national d’Histoire naturelle ont alimenté la table ronde, intitulée « Le mammouth de Saint-Prest et ses contemporains », qui s’est tenue à L’Apostrophe les 2 et 3 février derniers.

Au cours de cette rencontre, les éminents spécialistes venus de Chine, de Russie, de Géorgie, d’Espagne, d’Italie, de Grèce ou encore de Turquie ont eu l’occasion de visiter le site de la découverte. Ils ont aussi pu dresser un état des lieux des connaissances sur le mammouth méridional et les espèces contemporaines et échanger sur leurs travaux récents concernant les relations entre l’Homme et le mammouth il y a un million d’années.

Le tour du monde des sites

Ouvert au public et accessible en visioconférence, l’événement a entraîné participants et auditeurs dans un grand voyage autour du monde à la découverte des sites paléontologiques et préhistoriques contemporains du gisement de Saint-Prest. Un périple qui passait par Chilhac (Haute-Loire), Lézignan-la-Cèbe (Hérault), la grotte du Vallonnet (Alpes-Maritimes), les sites de Yunxian et de Nihewan, en Chine, Théssalonique, en Grèce, l’île de Java, le Maroc, la Géorgie, le sud de la Russie, Apricena, en Italie méridionale, le bassin de Denizli, au sud-ouest de la Turquie, Kozarnika, dans le nord de la Bulgarie, et les sites espagnols de Tarragone, Guadix-Baza et de la sierra d’Atapuerca.