Archéo Ville de Chartres

Archéo Ville de Chartres

Qui sommes-nous ?

Conservateur - restaurateur

Qu'est-ce qu'un conservateur - restaurateur ?

Transformation des composés vert clair instables (corrosion "active") en composés inoffensifs par application d'un produit chimique

Le conservateur-restaurateur a pour mission de sauvegarder les biens culturels et de garantir leur accessibilité aux générations présentes et futures. Dans le domaine de l’archéologie, ces missions s’appliquent dès la découverte des objets jusqu’à leur mise en réserves.

La conservation préventive
Elle a pour objectif d’éviter les détériorations à venir en agissant sur l’environnement des objets.

La conservation curative
Elle vise à arrêter un processus néfaste de détérioration. Elle est mise en oeuvre lorsque la fragilité de l’objet ou une corrosion active menaçent son intégrité.

La restauration
Elle comprend deux niveaux d’intervention :
- Le nettoyage pour étude afin d’identifier les objets et d’en dresser une typologie.
- La mise en valeur pour une publication ou une présentation au public.

Du terrain au laboratoire

Pendant la fouille
- Il attire l’attention des archéologues sur la fragilité des matériaux qu’ils découvrent.
- Il conseille ou aide aux prélèvements des objets, en fonction de leur nature et de leur état de conservation.
- Il oriente vers leurs lieux d’étude et de stockage les matériaux découverts en fonction de leur fragilité.


Prélèvement en bloc d'une poterie fragmentée contenant les ossements d'un bébé.


Au laboratoire
- Il effectue un examen et un diagnostic des objets entrant au laboratoire.
- Il contribue, par une lecture fine de la matière, aux études archéologiques (typologie, chronologie, technologies de fabrication, etc.).
- Il favorise la connaissance matérielle et technologique des objets par la réalisation d’examens ou analyses (radiographie X, tests de caractérisation, etc.).
- Il rend possible la manipulation et la conservation à long terme des objets par différents choix de traitements (consolidation, stabilisation, remontage, comblements, protection, etc.).
- Il documente les interventions effectuées (rapports techniques, photographies, etc.).
- Il favorise la diffusion des résultats de la recherche archéologique, pour une publication, une présentation muséographique, une animation …

Eléments constitutifs d'un couteau (bouterolle, lame, manche) après nettoyage sous loupe binoculaire


Comblement au plâtre des parties manquantes d'une poterie pour permettre le maintien de sa partie haute. À droite, résultat final, le plâtre est teinté.

 

Dans les réserves
- Il réalise des conditionnements adaptés au milieu environnemental de stockage et à ses fluctuations.
- Il développe des stratégies d’intervention répondant aux normes actuelles de la conservation préventive.

Les équipements du laboratoire

Le laboratoire présente les conditions optimales de sécurité pour le traitement des vestiges (accès contrôlé, hotte aspirante, armoires de stockage ventilées, équipements de protection individuelle, etc.).

Il comprend :
- Un espace dédié à la prise en charge et à l’étude des objets archéologiques.
- Un atelier consacré à la réalisation de traitements chimiques (polymérisation de résine sous lampe infrarouge ; unité de déminéralisation d’eau, étuve, bacs de déchloruration, etc.).
- Un atelier aménagé pour le nettoyage manuel et mécanique des produits de corrosion (loupes binoculaires, cabine de micro-sablage et outils de micro-meulage).

Dégagement par micromeulage de la surface d’une lame de couteau en fer.

La restauration à Chartres

Maintien temporaire des écailles par doublage au papier japon, infiltration d’une résine pour les fixer au support.

Actuellement, la direction de l'Archéologie a deux conservatrices-restauratrices.

Chaque année, plusieurs centaines d’objets en fer, en bronze, plomb ou en os, verrerie, figurines en terre cuite, ustensiles domestiques ou outillages, etc., passent entre leurs mains, révèlent leurs secrets et témoignent de la vie quotidienne des anciens habitants de Chartres et de ses environs.

Une restauration délicate
En 2005, fut découvert à Chartres un brûle-encens en terre cuite porteur d’un texte magique en latin. Cet objet exceptionnel avait subi les effets d’un incendie particulièrement violent et, par endroits, sa surface se décollait et risquait de tomber. Une intervention de précision était indispensable afin de préserver l’intégrité de l’inscription.