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Un chantier de fouille

Les acteurs

Lors d’une opération archéologique, les acteurs sont de natures variées : l’aménageur (à l’origine du projet d’aménagement), l’État et l’opérateur.

Autour du ministère de la Culture

L’État prescrit les opérations archéologiques. Il a aussi un rôle de contrôle scientifique.
Le ministère de la Culture est représenté en région par la Direction Régionale des Affaires Culturelles dont dépend le Service Régional de l’Archéologie.

Les opérateurs

Le terme « opérateur » désigne les services et institutions qui peuvent réaliser des opérations archéologiques préventives (habilitation* ou agrément* fourni par les services de l’État). Ils peuvent être publics (INRAP et collectivités territoriales) ou privés. Les diagnostics sont effectués par les opérateurs publics. Il en existe trois en Eure-et-Loir : l’INRAP, le service archéologie du conseil Départemental et la direction de l'Archéologie de Chartres métropole. Les fouilles préventives peuvent être réalisées par un opérateur public ou privé.

* Agrément : autorisation donnée par l’État aux opérateurs privés pour réaliser des fouilles préventives. Il est renouvelable tous les cinq ans, sur présentation d’un dossier scientifique, technique et financier. Comme l’habilitation, il peut être limité à certaines périodes ou types de sites (Préhistoire,Antiquité, etc).
* Habilitation : autorisation donnée par l’État aux services d’archéologie publics, notamment des collectivités territoriales, pour réaliser des opérations archéologiques préventives. L’habilitation peut être limitée à certaines périodes

De la pelleteuse au pinceau

L’image de l’archéologue penché sur des objets tout en les dégageant au pinceau est un classique. Mais l’utilisation de cette technique est marginale et sert surtout pour le nettoyage délicat des vestiges sensibles. En général, surtout en archéologie préventive, l’utilisation des gros outils est de rigueur !

Le bon outil au bon moment

La première action sur un chantier est le décapage. Il permet d’accéder aux premiers vestiges conservés, en retirant le volume de terre nécessaire. L’outil sera mécanique ! Souvent, il s’agit d’une pelleteuse.
Le chantier avance et la taille des outils (mécaniques et manuels) diminue en même temps que les techniques se font minutieuses et précises. L’archéologue remplace progressivement sa pioche et sa brouette par une truelle et un seau. Si l’état et la nature des vestiges le justifient, il utilisera (peut-être) un pinceau.

...et des qualités

En dehors des vêtements adaptés au travail en extérieur, il ne faut pas oublier que d’autres outils sont indispensables : calque, papier, crayons, appareil photographique…
Il faut aussi s’armer d’une bonne dose de patience !

Au rapport

Si l’archéologue travaille par nature en extérieur, il passe aussi du temps en intérieur. À la fin de chaque opération, il restitue dans un rapport écrit les observations du terrain. Ce rapport final d’opération sert à restituer les découvertes à l'État et à la communauté scientifique.

Le passage de l’extérieur à l’intérieur

L’objectif est de réaliser, dans un premier temps, un rapport complet qui donne les informations administratives et scientifiques de chaque opération. Cette phase est un travail d’équipe qui fonctionne par étape. Elle se répartit en fonction des compétences dès la fin du chantier.
Une partie de l’équipe travaille au bureau sur la saisie informatisée des données et des inventaires, sur le dessin assisté par ordinateur, pour le traitement de texte, pour les recherches documentaires ; l’ordinateur devient alors l’outil principal de l’archéologue. L’objectif est de croiser toutes les informations pour obtenir une compréhension du site la plus complète possible.

Le dépôt

Le tri et le nettoyage des vestiges mobiliers, se déroule au dépôt. Sélection, lavage à l’eau, tamisage, inventaire sont les activités principales de cette étape.

Le laboratoire

Les objets fragiles sont envoyés au laboratoire de conservation-restauration. Ils sont alors nettoyés, traités, voire consolidés par les restauratrices.

Les spécialistes

En fonction de leur nature (céramique, os, silex…) les objets sont répartis entre les spécialistes pour une analyse qui doit apporter des informations supplémentaires au responsable du chantier.

 

Le saviez-vous ?

Le rapport final d’opération doit contenir les inventaires complets des coupes, des plans, des photographies, du mobilier, des contenants, des données topographiques, des personnes impliquées. pour chaque opération, le temps de rapport représente environ 50 % du temps global de l'opération (50 % pour la fouille).