Os animal, bois de cervidé et fer
VI^e - X^e siècle ?
Longueur : 19,5 cm/ Largeur : 5,5 cm / Diamètre : 2,5 cm
Chartres : rue Fulbert

^{033.28.0085.0047.4137.1}

Ce peigne muni d'un manche et d'une partie active rivetée à double denture (opposant un côté "démêloir" et un côté "peigne fin") présente un profil courbe et allongé. Le dos est prolongé sur le côté pour former une poignée. Les peignes à manche sont rares en Europe continentale, mais particulièrement bien connus en Angleterre (type 3 de St. Ashby). Datés dans une fourchette large allant du VIII^e au XI^e siècle, ils sont par contre systématiquement à une seule denture (côté concave). Quelques peignes à manche et à double denture sont toutefois recensés : à Southampton ainsi que, sur le continent, en Hollande et en Scandinavie pour des périodes similaires. Le profil "zoomorphe" de la joue du peigne, associé au système de double-denture, est plus typique de l'époque mérovingienne, voire dès l'Antiquité tardive (V^e-VII^e s.). La datation de ce peigne, original et exceptionnel, est donc malaisée, mais se situe probablement entre l'époque mérovingienne et le XI^e siècle au plus tard. Les caractéristiques esthétiques le rapprochent du très haut Moyen Âge, mais le système technique (peigne courbe doté d'un manche) le rattache aux productions européennes des VIII^e-X^e siècles environ.

Os animal et fer
IX^e - X^e siècle
Longueur : 18 cm/ Largeur : 1,8 cm / Épaisseur : 0,9 cm
Chartres : parvis de la cathédrale

^{033.28.085.0075.3839.1}

Seule l'armature de forme courbe et de section ovale est conservée. Les deux barrettes sont maintenues par sept rivets de fer dont trois sont encore présents. L'unique face décorée présente une alternance de fines incisions transversales et de croix de Saint-André et au centre une bande de points. Cet objet est comme une armature de peigne bien que les plaques centrales comportant les dents ne nous soient pas parvenues. Il n'existe pas non plus de traces de sciage sur l'armature et les deux plaques sont jointes et sans espace.

Os animal et fer
 VI^e siècle
Longueur : 91 mm / Largeur : 41 mm
Chartres : rue Saint-Chéron - Lycée

^{033.28.085.0077.1261.1}

Ce peigne est composé de fines plaques d'os insérées entre deux barrettes fixées par des rivets en fer. Il présente une double denture : dents fines d'un côté, plus épaisses de l'autre. Les barrettes sont décorées d'incisions : à une extrémité, cinq lignes parallèles et sur le corps, des doubles traits en chevrons. Le façonnage des dents a entaillé les côtés de chaque barrette.

Bronze, or, verre ou grenats
Fin V^e - début VI^e siècle
Longueur : 40,5 mm / Largeur : 39,5 mm
Chartres : église Saint-Martin-au-Val (fouilles du XIX^e siècle)

^{1862.779.1 (collections du Musée des Beaux-Arts de la Ville de Chartres)}

Cet objet est caractéristique des garnitures cloisonnées associant l’or et le grenat dans le courant du V^e s., observées dans de nombreux cas dispersés en Europe, notamment autour de la Méditerranée byzantine jusque dans le courant du VI^e s. Il a été découvert dans un sarcophage contenant la sépulture d’un enfant inhumé avec d’autres objets dont certains ne nous sont pas parvenus.

Fer
660-710 apr. J.-C.
Longueur : 14,3 cm/ Largeur : 5,1 cm / Épaisseur : 2,2 cm
Allonnes : La Mare des Saules
^{Fouille réalisée par l'Institut National de recherches archéologiques préventives (INRAP)}

^{033.28.0004.341.1555.42}

Cette garniture a été retrouvée posée sur la cage thoracique d’un défunt dans une sépulture. La plaque-boucle trapézoïdale était fixée au cuir par 7 bossettes. Elle se termine par une boucle ovale pliée vers l’intérieur et dont l’ardillon est désolidarisé. Le décor damasquiné, semblable sur les deux éléments, est composé d’un motif central en vannerie oblique à points, encadré par des échelles droites, ces dernières étant surmontées par 4 entrelacs à échelles et à têtes animalières confrontées. Les extrémités sont ornées de deux échelles courbes encadrant un motif en nid d’abeilles. Enfin, une double échelle marque l’emplacement des bossettes. La boucle ovale ne présente pas de décor apparent.

Bronze
500-610 apr. J.-C.
Diamètre : 5,7 à 5,7 cm
Provenance inconnue

^{1884.4728.1 (collections du Musée des Beaux-Arts de la Ville de Chartres)}

Parfois appelée «plaque de châtelaine» ou «plaque circulaire ajourée», elle est un support de suspension métallique porté près de la taille et à laquelle sont suspendues des chaînettes ou des lanières permettant d’y attacher des objets de la vie quotidienne, des petits outils et ustensiles : peigne, clé, couteau, coquillage, amulette, perles, monnaies, etc. Généralement en bronze, elles sont plus fréquentes entre le fin du VI^e et le deuxième tiers du VII^e siècle et n’ont été découvertes que dans les sépultures à priori féminines. Les rouelles ont également une portée esthétique (et symbolique ?) de par les décors exploitant la symétrie centrale et radiale, généralement par la répétition par 3 ou 4 d’un motif qui peut géométrique
ou animalier.

Bronze
Dernier tiers du VI^e - premier tiers du VII^e siècle
Diamètre : 59,5 à 61 mm
Chartres : église Saint-Martin-au-Val (fouilles du XIX^e siècle)

^{1989.1.166 (collections du Musée des Beaux-Arts de la Ville de Chartres)}

Les bords sont décorés de petits chevrons en forme de triangles en creux, par série de 4 à 8 chevrons, alternant avec un motif de grands chevrons opposés (9 motifs sur tout le pourtour). En plan, la rouelle est de forme circulaire et ajourée avec un motif central représentant une triscèle à motifs de trois têtes de dragons, chacun étant rattaché au cadre circulaire par une « patte ». Le revers n’est pas décoré mais globalement aplati et légèrement poli.

Fer
600-670 apr. J.-C.
Longueur : 31 mm / Largeur : 7 mm
Allonnes : La mare des Saules
^{Fouille réalisée par l'Institut National de recherches archéologiques préventives (INRAP)}

^{033.28.085.0004.1002.2/3/4}

Les plaques-boucles présentent une forme grossièrement trapézoïdale à extrémité arrondie. La fixation de chaque plaque était assurée par trois bossettes en bronze. ces deux éléments ont un décor damasquiné identique avec un champ central occupé d'entrelacs à ponts sur fond hachuré. La plaque dorsale de forme carrée, était fixée au cuir de la ceinture par quatre bossettes disposées dans les angles. Elle présente un décor damasquiné de fils d'argent. Le champ central de la plaque est occupé par un décor d'entrelacs à points, sur fond hachuré. Des restes de cuir minéralisé sont observés au revers de ces objets.

Ivoire d'éléphant
Fin VI^e-VII^e siècle
Longueur : 19,9 mm / Largeur : 19,4 mm
Chartres : église Saint-Martin-au-Val

^{033.28.0364.8434.1}

Cet objet issu d'une sépulture féminine demeure sans parallèle typologique à ce jour.

Ivoire d'éléphant
Fin VI^e-début VII^e siècle
Longueur : 43 mm / Largeur : 22,5 mm
Chartres : église Saint-Martin-au-Val

^{033.28.0364.8503.6/8503.15}

Cet objet issu d'une sépulture féminine demeure sans parallèle typologique à ce jour. Cet objet retrouvé en double exemplaire est probablement à associer à la paire de plaque carrée en ivoire. Ces éléments constituent des pièces uniques en Europe.

Sur ces objets, le motif de dauphin, animal qu'il était facile de prendre pour un poisson avant la naissance de la science moderne, dérive du répertoire antique méditerranéen.

Ivoire d'éléphant
Fin VI^e-VII^e siècle
Longueur : 19,9 mm / Largeur : 19,4 mm
Chartres : église Saint-Martin-au-Val

^{033.28.0364.8503.17}

Cet objet issu d'une sépulture féminine demeure sans parallèle typologique à ce jour. L'ornement en visage humain doit certainement être reconsidéré comme un motif chrétien (visage du Christ ?).

Bronze
560-670 apr. J.-C.
Longueur jonc : 15,5 mm / Largeur jonc : 11,2 mm
Chartres : église Saint-Martin-au-Val (fouilles du XIX^e siècle)

^{1858.757.10 (collections du Musée des Beaux-Arts de la Ville de Chartres)}

Cette bague est décorée d’un visage humain dont le style est typique de l’époque mérovingienne (abstraction ; visage de face ; chevelure rayonnante).

Bronze
V^e - milieu VII^e siècle
Longueur jonc : 18,2 mm
Chartres : église Saint-Martin-au-Val (fouilles du XIX^e siècle)

^{1858.757.11 (collections du Musée des Beaux-Arts de la Ville de Chartres)}

Ce type d’anneau à double enroulement est commun dès le Haut-Empire et s’observe assez fréquemment à l’époque mérovingienne.

Or
Fin I^er – début II^e siècle apr. J.-C.
Hauteur : 13 mm. Largeur : 27 mm.
Chartres : boulevard de la Courtille - 2012

C'est difficile à croire, mais l'objet est une bague. Écrasée par le pied distrait d'un gallo-romain, ou déformée par les tonnes de terre sous lesquelles elle a été retrouvée, la bague est aujourd'hui méconnaissable. La noblesse du métal et les techniques de fabrication mises en oeuvre confèrent à cette bague le statut véritable d'objet d'orfèvrerie. Le jonc (ou « l'anneau » de la bague) est constitué de trois fils d'or soudés ensemble. Le fil du milieu est orné de stries transversales et forme en même temps le chaton qui accueillait une pierre aujourd'hui manquante. Il s'agit d'un des objets les plus finement ouvragés trouvé à Chartres depuis une quarantaine d'années.

Cornaline
Haut-Empire (II^e siècle apr. J.-C.)
Longueur : 10 mm / Largeur : 9 mm / Epaisseur : 2 mm
Allonnes : La Mare des Saules
^{Fouille réalisée par l'Institut National de recherches archéologiques préventives (INRAP)}

^{033.28.004.016.489.57. Objet prêté par la DRAC Centre-Val-de-Loire.}

Cette intaille en cornaline a été retrouvée dans le comblement d'une fosse sans squelette de la Mare des Saules à Allonnes (opération mené par l'Inrap). Le dieu Jupiter est assis sur un trône, la tête et les jambes drapées, de profil vers la droite, le buste nu de face. Il tient de sa main droite levée le sceptre et il tend de sa main gauche baissée une grosse patère. Ce motif est très courant sur des intailles. L'aigle est souvent présent aux pieds du dieu : ici, un éclat empêche de vérifier sa présence. Au-dessus de la patère, on distingue un trait oblique : ce n'est pas une griffure, mais un trait gravé.

Fer.
Fin du I^er siècle av. J.-C.
Longueur : 8,5 cm. Poids : 6,8 g.
Chartres : rues Danielle Casanova et Pierre Nicole.

Cette fibule est issue d'une fouille réalisée en 2013 dans le secteur de la gare, au croisement des rues Nicole et Casanova. Les archéologues ont mis au jour une nécropole du Ier siècle av. J.-C. qui contribue à révéler l'importance d'Autricum (Chartres antique) dès l'époque gauloise.

Dix crémations ont été fouillées. Les ossements, déposés dans des vases ou des fosses, résultent d'un ramassage du bûcher funéraire. Plusieurs dépôts osseux sont accompagnés de fibules en fer ou en alliage cuivreux. Cette fibule provient de l'un d'entre eux. Elle était associée un un crampon en fer, trois autres fibules, un miroir en alliage cuivreux et argent, une monnaie et quatre perles en verre.

Pour plus d'informations sur le site archéologique, cliquez ici.

Bronze
XIII^e - XIV^e siècle.
Chartres : sous L’Apostrophe, à l’angle des rues Maurice-Viollette et Koënig - 2006
 

Un fermail, comme son nom le suggère, est un accessoire destiné à fermer un vêtement. Il peut aussi être un simple ornement, à l'instar des broches actuelles. Il complète et agrémente le costume princier, bourgeois et populaire de la période médiévale. Ses usages sont connus grâce à l'enluminure, l’orfèvrerie ou la sculpture. De nombreux fermaux sont visibles aux cous des statues des portails nord et sud de la cathédrale de Chartres. Ce fermail, est orné de motifs imitant des lettres et porte deux fois le symbole des mains croisées. Ce symbole orne de nombreux fermaux, sans doute offerts en gage d'amour.

Terre cuite
Néolithique ancien (5 000 ans avant J.-C.)
Diamètre : 93 mm. Épaisseur : 10 mm
Sours : site dit "Les Ouches" - 2007/2013

Avec cinq fragments, ce bracelet circulaire est quasiment complet. Il a été confectionné avec la même pâte argileuse que celle utilisée pour les poteries. Sa couleur noire est due à son mode de cuisson en atmosphère confinée. Cet élément de parure souvent retrouvé au bras des morts, remplaçait les anneaux en roche dure difficiles à se procurer dans la région. Il était sûrement un marqueur de richesse. Cet objet a été retrouvé dans une fosse dépotoir (utilisée comme poubelle). Il faut en déduire qu'il a été cassé soit pendant sa fabrication, soit pendant son utilisation.

Or
III^e siècle apr. J.-C.
Chartres : site du Cinéma "Les Enfants du Paradis" - 2005/2006

Ce bijou, en forme de fleur, a probablement été perdu lors de bains pris dans les thermes privés d'une domus, résidence urbaine réservée aux classes aisées. Il a été ramassé dans le fossé dans lequel se déversait l'eau des canalisations des bains. Le pendant adopte la forme d'une fleur, dont un des pétales se poursuit en crochet (à gauche). Les deux pendeloques sphériques étaient fixées au crochet (à droite).

Verre. 
II^e siècle apr. J.-C.
Hauteur : 28 mm. Largeur : 35 mm.
Chartres : site du Cinéma "Les Enfants du Paradis" - 2005/2007.
 

Ce pot se caractérise par sa petite taille. À l'intérieur, des cosmétiques (crèmes, onguents, khôls…) y étaient placés. Ce type de contenant était souvent associé à des tiges torsadées, appelées agitateurs, qui servaient à en retirer les préparations et les crèmes. La durée d'utilisation de cette forme va de 40-60 à 250 après J.-C.