Nos découvertes : vestiges et collections

L'église Saint-Pierre

Ancienne abbatiale devenue paroissiale en 1803, l'église Saint-Pierre allie simplicité, hardiesse et harmonie. Malgré trois grandes campagnes de construction, entre le milieu du XIIe siècle et la fin du XIIIe siècle, cette église présente une unité remarquable. Son agencement architectural intérieur est celui des plus belles églises gothiques.

Elle a conservé une grande partie de ses vitraux d'origine et offre ainsi au visiteur un véritable mur de lumière. Des constructions antérieures subsiste un beau clocher porche pré-roman du début du XIe siècle".

Plusieurs opérations de fouilles archéologiques s'y sont déroulées depuis le début du XXè siècle. Près de 90 sépultures attribuées à la période mérovingienne ont ainsi été mis au jour dans le cloître de l'abbaye en 1984.

En 2006, le service municipal est intervenu dans l'église à l'occasion de la restauration intérieure du clocher-porche. La date de construction de cette tour-porche est difficle à déterminer. D'après l'étude stylistique de certains décors extérieurs, elle daterait de la fin du Xè ou du début du XIè siècle. La salle basse du clocher-porche est de plan carré et couverte par une voûte sur croisée d'ogives reposant sur des colonnes d'angle. Elle s'ouvre sur la nef par un arc en plein cintre large de 4,50 mètre. A la base de cette structure, les archéologues ont mis au jour un massif de fondation datant de l'époque pré-romane (X-XIè siècle). Les différents niveaux de sol ont été clairement identifiés. Au sol, le mortier garde le négatif du pavement constitué de carreaux de terre cuite agencés en diagnoale. Au pied de l'escalier, sont visibles les empreintes de dalles calcaires récupérées.
Trois sépultures ont également été identifiées mais une seule a été fouillée. Il s'agit d'une tombe de la fin du Moyen Age ou du début de l'époque moderne contenant 6 vases funéraires. La défunte portait une bague en alliage cuivreux au deuxième doigt de sa main droite.
Une structure de chauffe a aussi été mise au jour : il pourrait s'agir d'un moule à cloche.


Visite virtuelle

Découvrez la vidéo du scan 3D réalisée en 2014 avec le concours de la direction de l'archeologie, de la société Leica et l'école spéciale des travaux publics de Paris.

Quelques dates :

Avant 700 : Fondation de l’abbaye selon la règle de Saint-Benoît.
845 : Confiscation des biens de l’abbaye par l’évêque Hélie.
Entre 888 et 911: Mise à sac par les vikings.
926-941: Reconstruction de l’abbaye dotée d’une petite église (parvula ecclesia) puis d’une grande basilique sous l’épiscopat d’Aganon.
965 : Construction de la chapelle Saint-Benoît dans l’enclos de l’abbaye.
Après 975 : Construction du clocher-porche.
990 : Fortification du bourg attenant à l’abbaye.
1035-1069 : Nouvelle fortification englobant le bourg et l’ensemble monastique.
1077 : Incendie ravageant l’église pré-romane et l’abbaye.
1125-1250 : Reconstruction de l’église en commençant par le choeur (parties basses du choeur entre 1125-1150, nef entre 1150 et 1230, partie haute du choeur 1230-1250). Reconstruction du cloître vers 1250.
Après 1541 : Importants travaux dans l’église (construction d’un jubé et d’une nouvelle chapelle dans la nef).
1650 : Affiliation de l’abbaye à la congrégation de Saint-Maur. Démolition de la chapelle Saint-Benoît et Saint-Etienne. Rehaussement du sol du bas côté sud fragilisé par les inondations.
1791 : Déclaration de l’abbaye en bien national.
1793 : Fabrique de salpêtre installée dans l’église.
Après 1795 : Installation d’une caserne d’infanterie dans les bâtiments claustraux.
1803 : Ancienne abbatiale devient église paroissiale Saint-Pierre.
1901 : Installation d’un calorifère dans les deux premières travées de la nef.
1948 : Cession par l’armée à l’Education Nationale des locaux de la caserne.

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La carte interactive C’herloQ (CHartrEs : caRte archéoLOgiQue interactive) présente les résultats des opérations archéologiques et des projets de recherche menés sur le territoire de Chartres.

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