Le projet du Pôle-Gare a fait l’objet de nombreuses observations archéologiques ces dernières années. Une fouille archéologique préventive, réalisée au 29-35 rue du Faubourg Saint-Jean, apporte de nouvelles informations sur l’évolution de ce quartier. Une seconde opération, débutée en avril au 3-7 rue du Faubourg Saint-Jean (au pied du dépose-minute), permettra de compléter les connaissances disponibles sur la ville antique.
Les prémices de l’urbanisation d’Autricum
Au début de notre ère, la ville gallo-romaine d’Autricum se construit. Un vaste fossé délimite son périmètre et le cadastre se dessine avec l’implantation d’un réseau viaire. À 200 m à l’intérieur de ce fossé, l’équipe de la Direction de l'archéologie a mis au jour l'une de ces toutes premières voies de circulation, autour desquelles s’organise l’habitat. Taillée à flanc de coteau et composée de silex damés, ce chemin large de 2,5 mètres environ, suit un axe nord-ouest - sud-est. Assez rapidement, le développement de l’urbanisme amène, sans doute, à déplacer cet axe de circulation. Des caves, des celliers, des puits contenant un important mobilier des Ier-IIe siècles témoignent ensuite d’un développement urbain rapide, dans un quartier d’habitat situé à la périphérie du centre monumental.
Au Moyen Âge : les traces d’une activité pastorale
Cette intense occupation semble décliner dans le courant du IIe siècle. Progressivement abandonné, le site laisse place à des champs et des vignes. Au Moyen Âge, une ferme est probablement installée à proximité, en lien avec la présence du prieuré Saint-Jean. En témoigne la découverte des ossements de trois chevaux et une vache enterrés avec soin dans de grandes fosses. Le squelette d'un cheval entier a ainsi particulièrement attiré l’attention des archéologues. L'animal a en effet été enterré coupé en deux, probablement pour pouvoir être placé dans la fosse.
A partir du milieu du XIXe siècle, l’arrivée du chemin de fer marque une nouvelle étape fondamentale pour le développement de l’urbanisme de Chartres. Le quartier Saint-Jean, alors situé aux portes de la ville, connaît un nouvel essor. Les travaux engagés dans la vallée des Vauroux entraînent, dès cette époque, des découvertes archéologiques qui attestent de l’ancienneté de l’occupation dans ce secteur.