Qui sommes-nous ?

Archéologue

Qu'est-ce qu'un archéologue ?

Le mot « archéologue » vient du grec ancien, il est formé à partir des racines ἀρχαίος (archéos = ancien) et λόγος (logos = mot/discours).

Le travail de l’archéologue est d’étudier l’homme depuis la Préhistoire jusqu’à nos jours à travers tous les vestiges qu’il a laissés.

L’archéologue acquiert l’essentiel de sa documentation à travers des travaux de terrain (prospections, sondages, fouilles, études de collections, analyses du bâti) contrairement
à l’historien, dont les principales sources sont les textes.

Il existe des spécialisations archéologiques selon les périodes ou les civilisations (préhistorien, médiéviste, égyptologue, etc.), mais aussi suivant le type de vestiges étudiés (funéraire, architecture, etc.) ou en fonction des matières premières (poteries, verrerie, restes animaux, pollens).

Lire les archives du sol

Les étapes successives d’aménagement de la ville sont marquées dans le sol par des strates ou « couches archéologiques » qui se superposent.

Plus la durée d’occupation du site archéologique est longue, plus le nombre de couches peut être important. À Chartres, en certains endroits, le sol a été rehaussé de plus de 10 mètres. Ces couches ne sont pas toutes horizontales, posées à plat, et elles sont presque toujours incomplètes.

Les constructions qui se sont succédé ont nécessité que l’on creuse le sol, pour les tranchées de fondations des nouveaux édifices, pour les fossés destinés à recueillir les eaux de pluie, pour les caves, pour les tombes, etc. Et tous ces trous, qui se comptent par centaines, creusés au long de milliers d’années, ont altéré les strates d’origine.

L’archéologue est un scientifique. Son travail consiste à fouiller avec méthode toutes ces strates. Il sait dans quel ordre mettre au jour les vestiges et comment ceux-ci se rattachent entre eux.

Pour cela, il utilise des moyens adaptés : pelles mécaniques pour le gros-oeuvre, pelle et pioche, ou encore truelle pour des fouilles plus fines.

Enregistrer, documenter

Une fois identifiée, chaque couche est numérotée, dessinée sur un plan et décrite dans une fiche d’unité stratigraphique. Les plus importantes sont photographiées.

L’archéologue enlève méthodiquement tous les vestiges. Un site archéologique ne se fouille qu’une fois et c’est l’archéologue lui-même qui le détruit, au fur et à mesure qu’il fouille. L’archéologue donne un numéro à tout ce qu’il observe (couches, murs, trous, tombes, objets, etc.), c’est ce qui est appelé l’enregistrement. Ces numéros lui servent après la fouille à la traçabilité de l’information pour la rédaction du rapport et la gestion du mobilier.

 

Une fois la phase de terrain terminée, l’archéologue se doit de remettre à l’État les résultats de ses recherches. Il rédige un rapport dans lequel il répertorie toutes les découvertes et propose un historique de l’occupation du site.

Pour l’aider dans cette tâche, il fait appel à des spécialistes pour étudier le mobilier (céramologues, archéozoologues, anthropologues, etc.). Les objets les plus fragiles sont nettoyés et préservés par le laboratoire de restauration et de conservation. Une fois le rapport de fouilles rédigé, il est envoyé au Service Régional de l’Archéologie (SRA) qui valide les résultats des recherches.

Reconstituer l'histoire de la ville

Tous les plans dessinés, toutes les photographies, tous les objets nettoyés, recollés, dessinés, inventoriés, tout cet ensemble constitue le « Trésor de Chartres ». Fouille après fouille, tous ces éléments permettent à l’archéologue de reconstituer l’histoire de la ville.

> Découvrir les sites archéologiques
> Découvrir quelques uns des trésors de Chartres

La base de données SysDA

Depuis 1988, toutes les données récoltées par les archéologues chartrains sont enregistrées dans une base de données unique, SysDA.

SysDA (Système documentaire en Archéologie informatisé – créateur et développeur Dominique Joly) répertorie l’ensemble de la documentation et des vestiges découverts à Chartres et dans le territoire de Chartres depuis plus de 40 ans. C’est un outil précieux pour l’archéologue pour ses recherches et pour la connaissance de l’histoire de la ville.