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Notre histoire

 


La direction de l'Archéologie de Chartres Métropole aujourd’hui

Depuis janvier 2015, la direction de l'Archéologie se situe dans l'ancienne abbaye Saint-Brice à proximité de l'église et des vestiges du sanctuaire dits de Saint-Martin-au-Val. D'octobre 2009 à décembre 2014, la direction se trouvait dans les locaux de l'ancienne bibliothèque Malraux à l'angle des rues au Lin et Saint-Michel.

Son organisation et ses moyens actuels lui donnent les capacités d'intervenir sur l'ensemble du territoire chartrain et ses environs, pour maîtriser l'archéologie dans toutes ses composantes (Nos missions et projets).

L’un des atouts de l’expérience chartraine réside dans la cohérence des méthodes de fouille, d’enregistrement et de conservation de l’information. Durant plus de trente années, la documentation, organisée dans le cadre du projet « Archives de Fouilles » du CNRS, constitue la mémoire inexploitée de ces longues années de terrain.

Les programmes d'étude et de publication qui sont en cours ont pour objectif de comprendre l'apport de la recherche archéologique menée sur le territoire chartrain et ses environs depuis bientôt quarante ans. En parallèle, une fois acquis les résultats de ces travaux, sont développés des expositions, des animations, des brochures et des articles afin que chacun s'approprie l'histoire de son cadre de vie quotidien.

L'histoire de la Direction de l'Archéologie

Premières observations, premières fouilles (1850 – 1974)

À Chartres, entre 1850 et 1890, les premières observations archéologiques sont réalisées par des érudits locaux, lors de chantiers de construction dans la ville. Ces observations concernent surtout la période gallo-romaine et mérovingienne. Ces données sont en partie publiées par la Société archéologique d’Eure-et-Loir (SAEL), créée dans la mouvance des sociétés savantes de l’époque.

La période 1959-1964 voit le sous-sol du centre-ville de Chartres en grande partie détruit par d’imposants programmes immobiliers, qui ne feront jamais l’objet de fouilles de sauvetage. Seul Jean Laurent, directeur des services techniques de la Ville, suivra ces travaux et récoltera des informations sur les vestiges en cours de destruction. Même si elles sont d’une qualité sujette à discussion, ses notes ont le mérite d’exister et sont d’ailleurs parfois les seules informations disponibles concernant ces secteurs.

En 1965, la ville de Chartres se dote d’un secteur sauvegardé. Cette initiative ne s’accompagne malheureusement pas d’un suivi régulier des chantiers de construction.

Entre 1967 et 1972, trois opérations de fouilles sont réalisées par Paul Courbin et ses étudiants sur des terrains non menacés de destruction. Ces fouilles sont axées sur les édifices monumentaux de la ville antique. Cependant, seuls quelques comptes rendus succincts ont été publiés.

Entre 1971 et 1976, période qui voit l’émergence de l’archéologie urbaine préventive en France, le Groupe de recherches archéologiques de Chartres (GRAC), dirigé par Michel Marie et Philippe Dessen, réalise quelques fouilles d’urgence sur des parcelles menacées de destruction. De trop rares articles concernent ces travaux.

Un chargé de mission pour l’archéologie (1975 -1985)

La première fouille de sauvetage d’ampleur sera réalisée en 1976, sous la conduite d’un étudiant en archéologie, Dominique Joly. Ce dernier crée en 1978, avec Alain Chartrain, l’Association pour le Développement de l’archéologie Urbaine à Chartres (ADAUC) qui avait pour but de mettre en place un programme de recherche sur le territoire de la ville. Grâce à cette association, en 1978, une première participation financière est donnée par un aménageur pour la recherche archéologique en préalable aux travaux de construction. Entre 1978 et 1982, l’ADAUC réalisera une vingtaine d’opérations de fouille et de surveillances, menées exclusivement sur la périphérie de la ville antique. En 1977, l’État avait équipé un petit « dépôt de fouille » dans les locaux du Musée des Beaux-Arts.

En 1981, Dominique Joly devient « chargé de mission pour l’archéologie ». Cependant, le manque de moyens ne permettra pas la reconduction du poste au-delà de quatre ans.

L’ADAUC et l’AFAN (1985 – 1992)

Entre 1985 et 1989, la récession des aménagements urbains entraîne une réduction des opérations archéologiques. L’ADAUC assure néanmoins, grâce à des contrats AFAN, la conduite de quelques fouilles de sauvetage, dont celle de la domus de la place des Épars et celle de l’ensemble monumental de la rue de la Brèche.

En 1989, la fouille du site Saint-Chéron, gérée intégralement par l’AFAN, voit la formation d’une équipe d’une dizaine de personnes. Cette fouille sera suivie d’un enchaînement d’opérations archéologiques sur le territoire chartrain : 9 en 1990, 11 en 1991, 12 en 1992 et 15 en 1993. Parmi ces opérations, il faut retenir celle du parvis de la cathédrale de Chartres, menée sur une surface de 1000 m².

La Maison de l’Archéologie (1993 – 2002)

En avril 1993, la Ville de Chartres crée la « Maison de l’archéologie », gérée par l’ADAUC, dans le cadre d’une convention renouvelée annuellement. En 1993, la structure compte deux postes permanents (un archéologue et une secrétaire-documentaliste). En 1996, elle recrute deux salariés de plus (une médiatrice du Patrimoine et un agent du Patrimoine) et deux autres en 1998 (un deuxième archéologue et un gardien d’exposition). De 1993 à 2003, les trois-quarts des opérations menées à Chartres (plus de 110) vont être réalisés par la Maison de l’archéologie. Les locaux de la Maison de l’archéologie sont alors situés rue Saint-Pierre.

Le service municipal d’archéologie (de 2003 à 2018)

En 2003, le maire Jean-Pierre Gorges, crée le service municipal d’archéologie, dont le directeur sera Dominique Joly. De 2003 à 2005, les six personnes du service assisteront les équipes de l’INRAP qui réaliseront les deux premières tranches de l’opération Coeur de Ville (Place des Épars et Boulevard Chasles, responsable scientifique Hervé Sellès). La Ville recrutera en plus 31 contractuels en 2004 pour renforcer les équipes INRAP. Entre septembre 2004 et mars 2005, le service archéologique de la Ville a pris possession de locaux dans des bâtiments situés face à la cathédrale, au 1 rue de l’Étroit-Degré.

Fin 2004, en prévision des tranches 3 et 4 du projet Coeur de Ville (chantiers du cinéma et de la médiathèque), que l’INRAP ne pouvait plus prendre en charge, le maire commande au directeur du service municipal d’archéologie un projet de service destiné à maîtriser l’ensemble du processus archéologique. Début 2005 commençait le recrutement de 68 personnes qui allaient réaliser une fouille de grande ampleur en 14 mois, le site du cinéma, d’une surface de 4700 m². Parmi ces personnes, figuraient des spécialistes (archéozoologue, antropologue, céramologue, topographe, restaurateur-conservateur) engagés dans le but de créer un service polyvalent capable de mener en interne toutes les étapes d’une opération archéologique.

En octobre 2009, le service archéologique déménage et s’installe dans les locaux de l’ancienne bibliothèque André Malraux, située 5 rue Saint-Michel. Il y restera jusqu’en 2014, année de son transfert dans les bâtiments de l’ancienne Abbaye Saint-Brice (2 rue Georges Brassens).

En 2016, un nouveau directeur, Laurent Coulon, prend la tête du service archéologique en remplacement de Dominique Joly.

La direction de l'Archéologie de Chartres Métropole (2018 à aujourd'hui)

Au 1er juillet 2018, le service municipal d’archéologie a été transféré dans la structure de Chartres metropole.

Depuis la création du service municipal d’archéologie en 2003, et jusqu’à ce jour, les archéologues de la Direction de l’archéologie ont réalisé environ 300 opérations d’archéologie préventive. Ces opérations ne sont pas limitées à l’emprise de la ville antique, le service réalise des fouilles sur les territoires des communes proches (Gellainville, Mainvilliers, Mignières, Sours) et couvre les périodes du Néolithique à l’époque contemporaine. Le service est aussi à l’initiative, depuis 2010, d’un programme triennal d’archéologie programmée pour le site du sanctuaire de Saint-Martin-au-Val et, depuis 2013, d’un programme triennal d’archéologie programmée pour l’église Saint-Brice, soit 15 campagnes d’archéologie programmée depuis 2010.

SysDA - Système documentaire en Archéologie

Depuis 1988, les informations produite par la recherche archéologique chartraine sont enregistrées dans un Système documentaire en Archéologie informatisé (SysDA).

SysDA est à la fois un support de gestion administrative, une base de données permettant l’accès à la documentation scientifique (enregistrements et mobilier), une aide à la recherche (modélisation des données à l’échelle du territoire, aide à la rédaction en ligne), et un outil de normalisation pour l’édition des rapports (inventaires automatiques).

La base SysDA est supportée actuellement par le logiciel FileMaker 18.