La direction de l'Archéologie de Chartres métropole conserve les collections archéologiques découvertes sur le territoire de l'agglomération. Nous vous dévoilons aujourd'hui le travail de l'équipe d'experts en charge de cette mission.
La Direction de l’archéologie de Chartres métropole contribue à la connaissance du territoire, notamment à travers la conservation des collections issues des opérations qu’elle réalise dans l’agglomération. Ces biens archéologiques mobiliers, dont certains remontent à la Préhistoire et, pour les plus récents, aux périodes modernes et contemporaines, sont composés d’artefacts (1) en matériaux très divers (céramique, métal, verre, bois, pierre, os, etc.) et d’écofacts (2) (ossements humains et animaux, graines, sédiments, etc.). Porteurs de nombreuses informations sur les sociétés du passé, ils nécessitent une prise en charge rigoureuse dès leurs lieux de découverte jusqu’à leur mise en réserves. Cette mission est désormais assurée par une équipe dédiée au sein de la Direction de l’archéologie de Chartres Métropole, en lien avec les services de l’État qui assurent, à l’échelle nationale, un contrôle scientifique sur la gestion de ces mobiliers.
De gauche à droite : Marjorie Maqueda (conservatrice-restauratrice), Ingrid Renault (céramologue), Elisa Potot (stagiaire en conservation-restauration), Isabelle Huchin (régisseuse des collections), Charlotte Hannotte (conservatrice-restauratrice, responsable de l'unité)
Récemment organisée sous la forme d’une unité de conservation, l’équipe consacrée à la gestion des collections archéologiques comprend deux conservatrices-restauratrices, une régisseuse des collections, deux chargées d’étude et un agent technique. Le regroupement de leurs compétences permet de gérer les nombreuses problématiques liées à la gestion d’un fonds de plus de 200 000 objets, issu de 60 ans de fouilles archéologiques et qui ne cesse de s’enrichir au grè des découvertes dont foisonne le territoire de l'agglomération (sanctuaire antique de Saint Martin-au-Val, nécropole mérovingienne de Gellainville, occupations néolithiques et protohistoriques de Mignières, etc.).
Son rôle consiste à la fois à veiller aux bonnes conditions de conservation des objets "hors du terrain" : conservation curative et préventive, inventaires et mouvements, études, projets de valorisation et de recherche, etc., mais aussi à intervenir dès leur découverte, afin de leur garantir les meilleures conditions d’étude et de conservation.
L’unité conservation dispose de différents équipements pour répondre à ses missions : un laboratoire de conservation-restauration pour le traitement des mobiliers sensibles (ateliers de traitements chimiques et mécaniques : loupes binoculaires, étuves, cabines de micro-sablage, etc.), d’espaces dédiés au lavage et au tamisage des autres mobiliers (céramiques, ossements humains et animaux, etc.) ainsi que d’espaces d’étude, de consultation et de stockage (3).
Observation sous loupe binoculaire d'un couteau antique en fer et cuivre découvert à Amilly
L’équipe se consacre ainsi chaque année à de multiples travaux d’étude et de recherche sur les collections. Elle peut également mener des interventions spécifiques demandées pour des expositions et des publications : elle a par exemple assuré le suivi conservatoire des pièces exposées au musée des Beaux-Arts lors de l’exposition Mammouths ! Des géants en vallée de l’Eure. Enfin, elle assure, en partenariat avec les services de l’État, un travail de « chantier des collections » (4), qui permettra à terme leur intégration dans un équipement dédié (Centre de conservation et d’étude). Cette structure, en plus de confirmer la place majeure qu’occupe la Direction de l’archéologie de Chartres métropole au sein d’un réseau d’experts national, démontrera encore une fois la capacité de celle-ci à participer au rayonnement scientifique et économique de son territoire.
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1) Objets façonnés par l’homme pour son usage.
2) Vestiges matériels provenant d’êtres vivants, humains, animaux ou végétaux.
3) La direction de l’Archéologie compte plus de 2 000 m2 dédiés au stockage des collections archéologiques, comprenant des espaces de hangars, de réserves, d’archives ou encore de chambres froides pour les matériaux organiques gorgés d’eau.
4) Un chantier des collections est une opération exceptionnelle pour une institution permettant de traiter « en masse » un ensemble d’objets dans un objectif défini (transfert de collections, création de nouvelles réserves, rénovation de musée)