Les drones au service des archéologues
Loin d’être une discipline poussiéreuse et désuète, l’archéologie sait vivre avec son temps. L’usage des prises de vue par drones sur des opérations d’archéologie préventive en est une parfaite illustration.
Pour réaliser des prises de vue de sites archéologiques, l’usage de moyens aéroportés - avions, ballons, cerf-volants… - existe depuis longtemps.
Avancées technologiques obligent, la Direction de l’archéologie de Chartres Métropole est dotée depuis 2019 d’un drone. Les possibilités techniques de ce matériel et son faible coût en ont rapidement fait un outil précieux sur les opérations d’archéologie préventive.
D'abord, il permet de réaliser quasi instantanément une couverture photographique aérienne d’une opération en cours, enrichissant la documentation de terrain par la production d’orthophotographies[1] générales et détaillées. Celles-ci peuvent directement servir d’illustration ou de support pour la réalisation des plans. L’acquisition photographique par drone permet aussi de générer des nuages de points en 3D à partir desquels sont réalisés des modèles numériques de terrain, des courbes de niveaux ou des profils, permettant une analyse plus fine de la topographie d’un site.
Ensuite, sur certaines opérations d’archéologie du bâti, lorsque les vestiges d’un édifice sont difficilement accessibles, l'usage d’un drone offre des possibilités de prises de vue qui jusqu’ici s'avéraient très compliquées. Le recours à un drone évite ainsi la mise en place d’un échafaudage et permet une économie de coût, tout en assurant la sécurité de l’opérateur.
Le drone est donc pour les archéologues le moyen de renouveler leurs points de vue et d'observer sous un autre angle et à une échelle différente leur objet d'étude. Les données recueillies par drone et leurs traitements complètent et servent de support à celles collectées au sol. Elles contribuent ainsi à améliorer l’étude des sites archéologiques.
[1] Photographie aérienne ou satellitale dont on a corrigé les déformations dues au relief du terrain, à l’inclinaison de l’axe de prise de vue et à la distorsion de l’objectif.