4. Un progrès social au XIXe siècle. L'hospice Saint-Brice
Quatrième volet d'une série de 5 articles consacrés à l'histoire du quartier Saint-Brice, aux découvertes archéologiques qui y ont été faites, à son patrimoine et à son futur pôle archéologique.
Au XIXe siècle l’église Saint-Brice, autrefois de Saint-Martin-au-Val, devient la chapelle de l’hospice Saint-Brice et l’ancien monastère un refuge pour les déshérités de la vie.
La création d’un hospice pour les démunis
À la fin de l’Ancien Régime, il existe à Chartres plusieurs structures d’assistance destinées aux pauvres, aux orphelins et aux personnes âgées. Dès 1785, on envisage de transférer ces structures dans le couvent des Capucins du quartier Saint-Brice, mais ces derniers s’y opposent. Suite à la Révolution, leurs biens sont confisqués. Le couvent est alors cédé à la municipalité en 1790 et acheté par le Bureau des Pauvres. L’année suivante, les vieillards et les orphelins y sont accueillis. L’ancienne abbaye est agrandie en 1801 et prend le nom d’Hospice Saint-Brice en 1831. Le personnel est constitué d’un aumônier et des sœurs hospitalières de Saint-Paul. En 1839, l’Hôpital des aveugles est à son tour installé dans un de ses bâtiments (Fig. 1).
De généreux donateurs
C’est la charité des plus riches qui assure le fonctionnement de l’hospice. Des legs importants permettent à l’institution de se développer et de s’agrandir. A sa mort, en 1852, Ferdinand de Reverdy (1796-1852) fait de l’hospice Saint-Brice, qu’il avait eu l’occasion de visiter et dont il vantait l’ordre, la propreté et le bien-être, son légataire universel. Son leg comprend une forte somme d’argent destinée à entretenir l’Hospice, restaurer l’église (voir précédent article) et à créer 12 lits (6 pour hommes et 6 pour femmes). Son tombeau, constitué d’une colonne de granite encadrée par quatre bornes reliées par des chaînes est visible dans le petit cimetière implanté au chevet de l’église Saint-Brice. En hommage à ces généreux donateurs, les rues du quartier ont souvent été baptisées de leur nom (Fig. 2).